La corruption, ce mal qui menace de mettre à bas l’édifice de l’Etat et la société tout entière, n’est pas fatale.
Comment l’enrayer ?
Par l’action politique et la sanction judiciaire, d’un côté, par la prise de conscience que la décadence de notre République se nourrit de la banalité des conflits d’intérêts et des petits arrangements de chacun avec la morale civique.
C’est ainsi que si nous devons rappeler sans cesse à nos gouvernants à leur devoir de mobiliser tous les moyens propres à lutter contre cette pathologie de la démocratie, il nous faut aussi et surtout comprendre que la corruption traverse – au-delà des hautes sphères dirigeantes – chaque conscience, nous plaçant devant le choix, à chaque instant, entre le bien et le mal, la vie et la mort, l’humanité et la barbarie.
Depuis 2.500 ans, sagesses, philosophies et religions ont édifié un trésor de réflexions et de suggestions pratiques propres à nous apprendre à lutter contre la corruption.... La résistance s'impose......
98 %
Bientôt 100% !
La dette publique de la France sera proche 98 % de PIB en 2015 avant de baisser un tout petit peu en 2016.
2.023.700.000.000 euros
Septembre 2014, la dette dépasse 2 000 milliards d'euros : rapporté à la population, son montant moyen a doublé en 15 ans.
On dépasse 2 000 milliards € : 2.023.700.000.000 €.
C’est le montant de la dette publique française à la fin juin 2014
30 385 euros
- Rapporté à la population francaise fin 2010, soit 65 013 000 habitants, la dette publique de la France était donc de 25 823 euros de dette publique par habitant en août 2011 et de 30 385 € en 2014.
93,6% du PIB
Grâce à des taux d'intérêt historiquement bas, la charge de la dette française a été en 2014 plus faible qu’attendu ce qui a permis de limiter le poids de la dette dans le budget de l’Etat à moins de 45 milliards, contre 46,3 milliards en 2012. 45 milliards qui s'ajoutent au stock de dette accumulé depuis plus de 30 ans par l'Etat.
Dette de la France fin 2002 : 912 milliards d'euros vs 1833 Mds en 2013
Dette de la France fin 2004 : 1 076,9 milliards d'euros, soit 64,9 % du PIB
Dette de la France fin 2005 : 1 145,4 milliards d'euros, soit 66,4 % du PIB
Dette de la France fin 2006 : 1 149,9 milliards d'euros, soit 63,6 % du PIB
Dette de la France fin 2007 : 1 209,5 milliards d'euros, soit 63,9 % du PIB
Dette de la France fin 2008 : 1 327,1 milliards d'euros, soit 68 % du PIB
Dette de la France fin 2009 : 1 500,8 milliards d'euros, soit 77,9 % du PIB
Dette de la France fin 2010 : 1 591 milliards € et charge de la dette 42 Mds e
Dette de la France fin 2012 : 1 788 milliards soit 89,1% du PIB
Dette de la France juin 2013 : 1833 milliards €
Dette de la France fin mars 2014 : 1 985,9 milliards d'euros (93,6% du PIB) > on dépasse 2 000 milliards € : 2.023.700.000.000 €. C’est le montant de la dette publique française à la fin juin 2014
+12
Entre 2011 et 2015, la dette de la France a augmenté de
12 points de PIB, tandis que celle de l'Allemagne, premier partenaire économique de la France, a baissé de 7 points.
La dette publique comprend les dettes de l'Etat, de la sécurité sociale et des collectivités territoriales.
Fin mars 2014, la dette de l'État au sens de Maastricht inclut celle de l'Etat central (1.577,3 milliards), celles des administrations de sécurité sociale (216,3 milliards), des administrations publiques locales (180,2 milliards) et des organismes divers d'administration centrale (12,2 milliards)
La dette est le total des engagements financiers de l’Etat. Elle résulte du cumul des besoins de financement de l’Etat, c’est-à-dire de la différence, année après année, entre ses produits (recettes fiscales, produits de privatisations, etc.) et ses charges (dépenses budgétaires, prises de participation, etc.)"
Le déficit public, différence entre les recettes fiscales et les dépenses publiques, inclus évidemment dans ces dernières ce recours à l'emprunt qui équivaut à un cumul des besoins en capital nouveau, mais aussi en intérêts à payer sur la dette existante.
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ANTOINE PEILLON
- Edition : Seuil
- Broché
- Paru le : 22/03/2012
Le Seuil, 2012, 187 p., 15 euros.
Christian Chavagneux
Alternatives Economiques n° 312 - avril 2012
C'est un livre explosif que met sur la place publique Antoine Peillon, grand reporter au journal La Croix. Bénéficiant d'informations de toute première main, il montre comment la banque suisse UBS organise depuis la France un système massif d'évasion fiscale.
Afin de mettre en contexte les informations incroyables auxquelles il a eu accès, le journaliste a croisé différentes sources pour estimer à 590 milliards d'euros l'ensemble des avoirs français dissimulés dans les paradis fiscaux, dont 220 milliards appartenant aux Français les plus riches (le reste étant le fait d'entreprises).
Environ la moitié de ce total (108 milliards) serait dissimulée en Suisse, la dernière décennie voyant fuir environ 2,5 milliards d'avoirs par an.
Depuis 2000, UBS France aurait privé le fisc français de 85 millions d'euros en moyenne chaque année, ce qui montre son importance, mais souligne également combien d'autres établissements bancaires participent à ce genre d'activités.
Comment fait la banque pour mener ses opérations ?
Environ 120 chargés d'affaires suisses seraient présents clandestinement en France pour démarcher les grosses fortunes hexagonales, ce qui est rigoureusement interdit par la loi mais réalisé, d'après Antoine Peillon, en toute connaissance de cause par la maison mère en Suisse.
Chaque commercial est muni d'un document, le manuel du Private Banking, " véritable guide en évasion fiscale ".
Afin d'être rémunéré en proportion du chiffre d'affaires qu'ils rapportent, les commerciaux sont bien obligés d'enregistrer à un moment ou un autre leurs transactions. Ils le font dans une comptabilité cachée baptisée " carnets du lait " que l'on peut trouver dissimulés dans des fichiers Excel intitulés " fichier vache ".
On aura compris l'analogie :
la France est une vache fiscale dont il faut traire le lait…
Les commerciaux présents en France utilisent les mêmes techniques que celles mises en évidence par la justice américaine : UBS organise des événements mondains auxquels ils invitent clients et prospects. Dans les documents récupérés par Antoine Peillon, on trouve parmi les clients les noms de footballeurs connus, et même d'un haut responsable du football international pour lequel une commerciale note, après un rendez-vous à Monaco en 2002, que l'entretien fut "long et difficile, mais fructueux ", ou encore un navigateur, un auteur réalisateur de cinéma et… Liliane Bettencourt.
Celle-ci est tout bonnement accusée d'avoir enfoui 20 millions d'euros entre 2005 et 2008, à l'occasion de transferts entre la France, la Suisse et l'Italie par l'intermédiaire de comptes UBS et BNP Paribas, avant de finir, affirme l'auteur, dans des enveloppes remises à des personnalités de droite.
Antoine Peillon lance de nombreuses et graves accusations mais il est sûr de ses sources : des cadres écoeurés d'UBS en France, en Suisse, mais aussi les services secrets français.
Les preuves dont ces informateurs disposent ont été transmises à plusieurs autorités de régulation. Le parquet a été saisi, mais il ne bouge pas, assurant une forme de protection aux gros fraudeurs.
C'est pour lever cette impunité que le journaliste a décidé d'écrire ce livre.
Le Seuil, 2012, 187 p., 15 euros.
Nous sommes tous responsables
Antoine Peillon
-
Date de parution 02/10/2014
Documents (H.C)
264 pages - 18.00 € TTC
En vingt ans, la corruption a connu en France un développement vertigineux.
Au point qu’elle menace aujourd’hui de mettre à bas l’édifice de l’Etat et la société tout entière.
Mais s’il est vrai qu’elle est le fruit naturel de l’institution du marché, comment en venir à bout ?
En prenant d’abord la mesure exacte du phénomène.
Et qui, mieux que celui qui ouvrit sa carrière de grand-reporter en apportant des éléments décisifs sur l’ « Affaire Carignon », il y a précisément vingt ans, pouvait s’en charger ?
En comprenant ensuite que si nous devons contraindre nos gouvernants à mobiliser tous les moyens politiques et judiciaires propres à lutter contre cette pathologie de la démocratie, il nous faut également prendre conscience que le mal traverse - au-delà des hautes sphères dirigeantes - chacun d’entre nous :
la République gangrénée ne se meurt-elle pas aussi et surtout des conflits d’intérêt de tous les jours et des petits arrangements de chacun avec la morale civique ?
Depuis que des hommes achètent les actes et la conscience d’autres hommes, philosophes, écrivains, hommes de sagesses et de religions ont accumulé un trésor de réflexions et d’expériences propres à nous enseigner
l’ esprit de résistance à la corruption.
En voici les plus beaux joyaux, en forme d’invitation à l’action.
Car nous sommes tous responsables de notre bien commun, la République.
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Quelques éléments biographie sur l'auteur : Antoine PEILLON :
Antoine Peillon est grand reporter à La Croix.
Fils de Gilles Peillon -1928-200-, banquier et communiste, qui fut directeur général de la première banque soviétique hors d'URSS, la banque Commerciale pour l'Europe du Nord - EUROBANK
puis de la banque franco-algérienne Union méditerranéenne de banque.
Du côté maternel, il est issu d'une famille
juive alsacienne :
sa mère, Françoise Blum, née en 1930, fut la Directrice de recherche à L'institut national de la santé et de la recherche médical - INSERM, spécialiste en physiopathologie de l'hypophyse; son grand-père était le professeur Léon Blum (1878-1930), spécialiste de la physiopathologie rénale à Strasbourg, initiateur de l'insulinothérapie en France, fils ainé du rabbin Félix Blum -1847-1925 et de Jeannette Lederman ; sa grand-mère Thérèse Lion -1894-1985- est la fille d'un assureur de Moselle, avocate et féministe ; son oncle maternel est Etienne-Emile Baulieu - né Etienne Blum-, co-inventeur de la pilule RU 486, professeur honoraire au Collége de France et sa tante maternelle est Suzanne de Brunhoff, économiste au Centre National de la Recherche scientifique - CNRS-, belle-fille du créateur de "Babar".
Antoine Peillon est le frére de Vincent Peillon -homme politique français- ex-ministre de l'éducation Nationale, Membre du Parti socialiste....