....UN BLOG A SAVOURER :
POETHIQUE !!!!
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Manifeste des neufs intellectuels antillais
Martinique – Guadeloupe – Guyane – Réunion
MANIFESTE
POUR LES « PRODUITS » DE HAUTE NECESSITE.
Au moment où le maître, le colonisateur proclament
« il n’y a jamais eu de peuple ici »,
Le peuple qui manque est un devenir, il s’invente,
Dans les bidonvilles et les camps, ou bien dans les ghettos,
Dans de nouvelles conditions de lutte auxquelles un art nécessairement politique doit contribuer »
Gilles Deleuze.
L’image-temps,
Cela ne peut signifier qu’une chose :
Non pas qu’il n’y a pas de route pour en sortir,
Mais que l’heure est venue d’abandonner toutes les vieilles routes.
Aimé Césaire.
Lettre à Maurice Thorez.
«C'est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s'est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion.
Aucune de nos revendications n'est illégitime.
Aucune n'est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte.
Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu'elle représente, ni dans ce qu'elle implique en relation avec l'ensemble des autres revendications.
Car la force de ce mouvement est d'avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu'alors s'était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle – à savoir les luttes jusqu'alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales...
Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj – qui est d'allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé – est que la souffrance réelle du plus grand nombre -confrontée à un délire de concentrations économiques, d'ententes et de profits- rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés.
La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent -ou recommencent à se souvenir- que l'on peut saisir l'impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.
Cette grève est donc plus que légitime, et plus que bienfaisante, et ceux qui défaillent, temporisent, tergiversent, faillissent à lui porter des réponses décentes, se rapetissent et se condamnent. …
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