L'Union européenne et l'Egypte ont exhorté dimanche les Palestiniens du Fatah du président Mahmoud Abbas et ceux du Hamas à une réconciliation rapide.
"Nous sommes d'avis que la réconciliation palestinienne, derrière le président Mahmoud Abbas, est fondamentale pour progresser", a estimé dans la soirée à la presse le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l'Union européenne.
Il s'exprimait à l'issue d'une réunion à Bruxelles des chefs de la diplomatie des 27 avec leurs collègues de l'Autorité palestinienne, d'Egypte, de Jordanie et de Turquie.
Le ministre égyptien Ahmed Aboul Gheit a, pour sa part, émis l'espoir qu'un gouvernement d'union nationale associant les deux camps rivaux puisse voir le jour très rapidement, avec les bases d'un accord d'ici un mois.
"J'imagine que d'ici là nous aurons la perspective d'un gouvernement de réconciliation nationale qui serait en mesure d'utiliser les fonds" débloqués, a-t-il dit aux journalistes.
Fin février, Le Caire projette d'organiser en Egypte une conférence de donateurs de haut niveau pour la reconstruction de la bande de Gaza, suite à la guerre israélienne menéé à l'encontre de Gaza.
De son coté, le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt a considéré que "Si nous ne pouvons pas surmonter les divisions de la société palestinienne, il sera très difficile de progresser à la fois concernant Gaza et le processus de paix".
Le ministre britannique David Miliband a aussi jugé "absolument essentielle" la "réunification du peuple palestinien" afin qu'il puisse parler "d'une seule voix".
Outre la réconciliation, les Européens plaident en faveur d'un accès sans entrave de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, objet d'un blocus israélien depuis 2007, et d'une ouverture de tous les points de passage.
L'UE propose notamment de réactiver sa mission d'observation au point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte, afin d'empêcher l'entréé d'armes. Et de déployer ailleurs des observateurs.
Or, les factions palestiniennes à Gaza, et notamment le Hamas, refusent toute présence étrangère sur leur territoire.
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