PARTIE I :
LES FONDEMENTS DU JUDAISME :
En un temps où les amalgames sont fréquents entre judaïsme et sionisme et où l’antisémitisme se nourrit, comme il le fait depuis toujours, d’approximations, de mensonges et d’insinuations, il est utile de savoir ce qu’est vraiment le judaïsme.
Comme toutes les autres religions, le judaïsme a une histoire ; mais, comme elles, il repose avant tout sur une foi dont l’histoire ne peut prouver la justesse ou l’erreur.
Cet exercice de recherche prend appui sur les articles de la revue : »notre histoire » de l’année 2004, un texte, écrit par
Annie-Paule DERCZANSKY-Journaliste, conférencière et de nombreuses recherche sur le net - surtout pour ce concernene le vocabulaire, les dix commandements, les dix tribus, les rites et fêtes, les courants du judaïsme..–
Il appartiendra, a chacun d’entre nous, a la lecture du texte, écrit par Annie-Paule DERCZANSKY de construire sa propre opinion ;
voir d'élargir son champ visuel, en s’informant davantage…
.. »LES FONDEMENTS DE LA RELIGION :
Le judaïsme plus qu’une foi, est une loi.
La foi permet d’accepter la loi qui, pour les juifs fut révélé par Dieu à Moïse, sur le mont Sinaï.
Cette loi se fonde sur les DIX commandements –Décalogue-.
D’essence divine, elle assure le renforcement de la foi.
Si les DIX commandements sont donnés aux hébreux – ou enfants d’Israël-, ils ont une porte universelle.
Certains commentaires rabbiniques affirment que la loi a été donnée en soixante-dix langues pour qu’elle soit comprise par soixante-dix nations.
D’autres défendent l’idée que le peuple hébreu est porteur du message divin pour l’humanité tout entière.
Cette définition « de peuple élu » ne détermine pas sa supériorité sur d’autres peuples mais « une élection » pour apporter à l’humanité un message de portée universelle.
Choisi par Dieu, se peuple doit accepter de se soumettre aux commandements divins, pour devenir « la lumière des nations » :
Un exemple de mode de vie sociale, économique et humain vers lequel chacun doit tendre ; chaque hébreu doit concourir, par le respect des obligations religieuses, à être un exemple pour son voisin, qu’il soit enfant d’Israël ou gentil-étranger à la communauté - .
La loi qui est révélée est ensuite commentée et expliquée dans son application concrète par ceux qu’on appelle couramment « maîtres » ou « docteurs », « rabbi » en hébreu.
Le judaïsme doit donc confronter un message spirituel aux exigences du vécu quotidien.
Le monothéisme
Le fondement du judaïsme, c’est d’abord le un monothéisme absolu.
De l’alliance avec Abraham à la remise des tables de la loi à Moïse, une seule croyance unit les hébreux, la reconnaissance d’un dieu unique dépourvu d’attribution matérielle.
D’autres peuples croyaient déjà en une seule divinité, mais lui attribuant une qualité particulière :
Dieu du soleil, dieu de l’agriculture ou dieu d’un lieu.
Deux monothéismes proches l’un de l’autre viennent d’Abraham :
Le judaïsme, par son fils Isaac6 dont la mère est Sarh- et, l’islam par son fils ainé Ismaël, chassé avec sa mère Agar.
Pour souder le monothéisme au quotidien des Hébreux, Abraham se circoncit et circoncit ses deux fils Isaac est u n bébé de huit jours, Ismaël a 13 ans.
La circoncision rappelle la première alliance.
D’Isaac nait Jacob, qui devient Israël.
Ce nom dans la tradition juive, est donné à Jacob après un combat d’une nuit avec un envoyé de Dieu.
Jacob a douze fils, pères des douze tribus.
Les mères de ses enfants son Rachel et Léa, ses deux épouses légitimes, ainsi que deux servantes.
Le fils préféré, Joseph, est vendu par ses frères à des marchands égyptiens.
Puis une famine pousse les hébreux à s’installer en Egypte.
Moïse, enfant hébreu élevé comme un prince a la cour du pharaon, sera celui par qui, le judaïsme devient loi, peuple, puis sous la conduite de l’héritier spirituel Josué –environ -1275-1190-, nation.
Mais jusqu’à Moïse, le seul rite qui, unit les hébreux est la circoncision et la seule croyance, celle en un dieu unique.
A cette époque les Hébreux sont des tribus de nomades réduits en esclavage.
En souvenir de Jacos, ils s’appellent ainsi Israélites ou enfants d’Israël.
LA LOI ECRITE
La loi donnée dans le désert unit des individus par un principe de responsabilité les uns envers les autres.
Il suffit, pour être accepté dans le peuple juif, de reconnaître la validité Décalogue et, pour les hommes d’être circoncis.
Il est fréquemment rappelé dans les textes que, lors de la sortie d’Egypte, il n’y avait que des Hébreux, mais aussi des Egyptiens de culture idolâtre qui s’étaient joints à eux.
Il était admis de vivre avec des hommes et des femmes venus d’ailleurs qui acceptaient la loi pour eux et leurs descendants.
Cette loi gravée sur deux tables de pierres, était alors gardée dans une tente que l’on appelle indifféremment l’Arche sainte, le Tabernacle ou la tente d’assignation.
Il s’agissait du lieu le plus sacré du judaïsme.
Dans le désert, cette tente fut portée et gardée par la tribu des Lévites, constituée des fils d’Aaron, le frère de moïse.
Des siècles plus tard, le roi David - _1010-_970- transféra ces tables à Jérusalem, ce qui conféra une sacralité éternelle à la ville.
Puis le roi Salomon -_970-_931- fit construire le Temple, dont il réserva une pièce pour ces Tables de Loi.
Seul le grand prêtre pouvait entrer dans ce saint des saints – ou sanctuaire- pour offrir des sacrifices en son nom et celui du peuple.
Lors de la destruction de Jérusalem en _586, les Tables de la loi furent détruites.
Seule une pierre déposée dans une des pièces du temps reconstruit par la suite en gardait le souvenir.
Comme le Décalogue, il est admis que la Torah – ou Pentateuque, « compose de cinq livres »- a été dictée à Moïse par l’Eternel.
Cinq livres narrent l’histoire de la Création jusqu’à l’entrée des Hébreux en terre promise, c’est-à-dire à la mort de Moïse.
Ce texte unit les générations passées, présentes et à venir, et leur confrère une identité nationale.
L’ensemble des préceptes religieux ne peuvent être appliqués et compris sans les commentaires prophétiques et rabbiniques multiséculaires qui accompagnent toujours la traduction de la Torah.
Celle-ci ne devient loi qu’avec des décisions, des explications et adaptations complémentaires.
Cela relativise la portée absolue et intangible du texte, expliquée et commenté à la lumière des nouvelles exigences de chaque génération.
La normalisation écrite de la loi orale, qui donne le Talmud, stabilise les références religieuses risquant de les figer.
Pourtant la racine du mot hébreu halakha-« loi orale » est la même que celle du verbe marcher, halokn, ce qui sous-entend que la loi doit permettre d’avancer.
Il est donc indispensable à chaque génération de rechercher comment « avancer » tout en restant fidèle à l’enseignement initial.
LA LOI ORALE
Des recherches ont étè menées pendant plus de huit siècles de _300 à _500.
Les discussion se déroulèrent soit dans des académies, lieux d’études des prêtres et des prophètes, soit au Sanhédrin, qui est à la foi un tribunal et le lieu de débats pour les décisionnaires de la loi.
Les décisions, tant des académies que du Sanhédrin, composé de soixante-dix personnes parmi les plus savantes.
Pouvaient être soumises au débat populaire.
La dispersion de plus en plus étendue de la communauté fit qu’au deuxième siècle, dans la province de Babylone, à Soura, un rabbi décida d’écrire toutes les explications des décisions de la Torah, ce qui donna Michna ?
Elle fut augmentée par Guemara.
Pendant la codification écrite qui s’acheva au début du Vié siècle, ceux qui le voulaient se réunissaient deux fois par an, pendant un mois, à Soura, pour débattre publiquement de l’ensemble des décisions politiques et les paraboles prophétiques qui sont les premières explications au peuple de la Torah.
Ces paraboles se nomment « midrash ».
Elles prennent la forme de contes populaires.
Le fidèle moyen a du mal à prendre une distance suffisante à l’égard de ces contes, qu’il faire comprendre et ne pas appliquer à la lettre.
Pour ceux qui ont perdu le goût un peu âpre de l’étude talmudique, les paraboles prophétiques sont une façon simple et sécurisante d’accomplir leurs recherches et leurs devoirs religieux. »
A SUIVRE.....
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