Téhéran. Irna. 12 Janvier 2009.
Jean-Pierre Chevènement:
«Une offensive israélienne vouée à l’échec »
« Cette nouvelle guerre était en tout cas évitable. On ne peut comprendre ce qui se passe à Gaza territoire transformé par le blocus israélien en véritable prison à ciel ouvert que si on revient aux élections de 2006 remportées par le Hamas.
Israël et la communauté internationale ont refusé que cette victoire se traduise au niveau du gouvernement de l’Autorité palestinienne» c’est ainsi que Jean-Pierre Chevènement a commenté l'offensive de l'armée israélienne dans ce territoire palestinien lors d’un interview avec le quotidien français « Le Parisien ».
Il est évident, a-t-il poursuivi que l’offensive terrestre de l’armée israélienne n’aboutira à aucun résultat tangible.
Elle est vouée à l’échec.
Pour Jean-Pierre Chevènement le refus du verdict des urnes en 2006, l’attitude du régime israélien et de la communauté internationale a été « contre-productive ».
Evoquant le terrorisme, il a déclaré distinguer d’un côté Al-Qaïda et, d’autre part, des mouvements nationalistes qui combattent pour la création d’un Etat palestinien libre et indépendant.
Interrogé sur les responsabilités des uns et des autres, il a choisi de se placer d’un point de vue du processus politique tel qu’il a été conduit depuis les conférences de Madrid en 1992 et le processus d’Oslo.
« En seize ans, on n’a pas avancé, au contraire, sur la voie de la création d’un Etat palestinien.
Lorsqu’on regarde les choses sur la longue durée, on ne peut qu’être frappé par l’absence de volonté politique et la prééminence du deux poids deux mesures » a dénoncé le président du Mouvement républicain et citoyen.
Dans cet entretien avec le quotidien français, interrogé par le journaliste sur l’impact de l’élection de Barak Obama, Jean-Pierre Chevènement a souligné que le futur président américain allait être confronté à des choix très importants : « pour Obama, le problème sera de faire baisser la tension dans l’ensemble du monde musulman.
Et pour cela, il faut avancer sur la voie d’un Etat palestinien. C’est la non-réalisation de cet objectif qui a entraîné le pourrissement de la situation ».
Président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et sénateur du territoire de Belfort, Jean-Pierre Chevènement avait démissionné en janvier 1991 de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l’engagement de la France dans la première guerre du Golfe persique.
LIEN SOURCE :
http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-41/0901121393174813.htm